Lettre aux adhérents n° 5
Eric LAMAILLE
Délégué de la 6ème Circonscription Epernay/Sézanne
Edito du délégué :
Le congrès du
14 janvier 2007 est l’aboutissement d’un processus démocratique engagé depuis
novembre 2004. Le congrès a mobilisé au-delà de nos espérances puisque
80 000 à 100 000 personnes étaient réunies à la porte de Versailles.
Une mobilisation massive qui a donné également le sentiment d’un extraordinaire
moment d’intimité et de proximité.
Nous nous
félicitons du cheminement politique qui a permis à Nicolas Sarkozy de
rassembler autour de lui toute notre famille, cette capacité de rassemblement
se traduit aujourd’hui dans les enquêtes d’opinion. Nicolas Sarkozy incarne le
candidat de l’espoir pour les français qui souffrent le plus, pour les français
qui veulent que çà change.
Chacun
d’entre nous a pu ressentir une grande émotion à l’occasion de son discours prononcé
avec un accent de vérité. Nicolas Sarkozy a pris de l’épaisseur et son
changement est apparu au grand jour sans pour autant qu’il perde son énergie
légendaire.
Retraites : la grande inégalité (2ème
partie)
En pleine campagne
présidentielle, alors que les candidats s’efforcent d’éviter les choses qui
fâchent (sauf Nicolas Sarkozy), le Conseil d’orientation des retraites (COR)
constate qu’en matière de retraite, rien n’est réglé.
C’est vrai que d’ici à
2008, les fonctionnaires auront rejoint les salariés du privé, et devront
travailler quarante années avant de partir. Mais cela n’est pas suffisant,
l’avenir des 38 régimes de retraite est toujours incertain. Le déficit
continue de se creuser de l’ordre de 2 à 3 milliards chaque année. Le COR
préconise :
-
Remettre les seniors au
travail : la France est dernière en Europe avec 37.8% des 55-64ans qui
exercent une activité.
-
Faire la réforme des
régimes spéciaux de retraite dont bénéficient les militaires, parlementaires,
cheminots, agents de la RATP et SNCF, postiers, clercs de notaires, marins,
mineurs……
Chaque année pour les
équilibrer, les contribuables mettent la main à la poche pour financer à raison
de 5 milliards d’euros les avantages d’un million de retraités privilégiés.
La quasi-totalité des
pays européens sont en train de repousser l’âge de départ en retraite : 67
ans en Allemagne, 68 en Grande Bretagne, 65 en Espagne …..
De tous les avantages
dont bénéficient les partants, c’est l’âge de départ qui grève le plus les
comptes. Un retraité qui part à 50 ans coûte en effet 40% de plus que celui qui
part à 60 ans, du fait notamment de la durée de vie qui s’allonge.
Banque de France :
vient de s’aligner sur les 60 ans des fonctionnaires + une allocation voyage +
une allocation spéciale mensuelle de 2,22 mois de pension + " bénévolences
" = 40% de majoration au total soit 105 à 112% du dernier traitement de
base.
Militaires :
départ de 45 à 60 ans – âge moyen de départ 45,7 ans – 75% du salaire des 6
derniers mois.
Fonctions publiques :
départ de 45 à 60 ans – âge moyen de départ 57,6 ans – 75% du salaire des 6
derniers mois.
EDF – GDF :
départ de 50 à 60 ans – âge moyen de départ 55,4 ans – 75% du dernier salaire
(+ prime) – à peine 1 cotisant pour 1 retraité – siphonage des caisses du
régime général des salariés du privé pour compensé le trou et participation de
chacun des français par une nouvelle taxe sur chaque facturation.
SNCF :
départ de 50 à 55 ans – âge moyen de départ 52,5 ans – 75% du dernier salaire
(+ prime) – Le conducteur travaille en moyenne 182 jours/an et 6h/jour – les
cotisations vieillesse couvrent seulement 37% des prestations versées, le reste
étant compensée par la solidarité nationale donc le contribuable.
RATP :
départ de 50 à 60 ans – âge moyen de départ 54,8 ans – 75% du dernier salaire
(+ prime) – 13 mois de retraite au bout de 25 ou 30 ans d’activité – déficit
annuel de 60% compensé par les autres caisses – avenir des super retraites
garanti aussi bien pour les plus anciens que pour les nouveaux embauchés, il en
coûtera 1 milliard d’€ en 2020 aux contribuables.
MARINS :
départ de 50 à 60 ans – âge moyen de départ 57,6 ans – 75% du dernier salaire
ELUS :
un député qui a fait un mandat (5 ans) touchera une pension d’environ 1500 €, pour
2 mandats il percevra le double, et passé 4 mandats, sa pension atteindra le
taux plein soit près de 6000 €/mois. Pourquoi ?
Une cotisation double
pendant les 15 premières années et un fonds de capitalisation copieusement
abondé par le budget de l’assemblée.
Cette pension s’ajoute
aux autres retraites éventuelles.
Salariés du
privé : départ à partir de 60 ans – âge moyen de départ
61,3 ans – 65 à 75% des 25 meilleures années.
La prochaine réforme
sera nécessaire et même obligatoire mais très difficile à négocier. Ira – t’on
vers un rétablissement de l’âge légal de départ à 65 ans, c’est l’avis de
beaucoup d’experts.
Nucléaire :
Les récentes
déclarations de Ségolène Royal sur la politique énergétique française
provoquent quelques remous. Le fait de vouloir
ramener la part du nucléaire à 50% d’ici 2017 est irrationnel tant au
plan économique, qu’écologique ou social.
Mme Royal commet un
énorme contresens car le nucléaire est une énergie propre ne produisant pas de
gaz à effet de serre. En revanche si vous baissez la part du nucléaire à 50%,
il faudra compenser par d’autres sources énergétiques :
Les
turbines à gaz, très classiques, produiraient 128 millions de tonnes de CO2
supplémentaires, soit 21% de plus que l’objectif de Kyoto.
Compensation
par l’éolien : il faudrait 60 000 éoliennes + des centrales à gaz
pour assurer un fonctionnement en continu
Les propositions de Mme
Royal reviendraient à fermer 21 réacteurs sur 58 et supprimeraient 20 000
emplois directs.
Il faut rappeler que le
mégawatt produit par le nucléaire revient à environ 35 €, c'est-à-dire moitié
moins que l’éolien et 8 fois moins que le photovoltaïque. La facture
d’électricité risque d’exploser !!!
Mme Royal a également
déclaré qu’elle renationaliserait EDF pour fusionner avec GDF, cela reviendrait
à faire débourser 15 milliards € à l’état et peut être se trouver en position
de monopole (problèmes avec Bruxelles)
Point Presse :
Force est de constater
que semaine après semaine, Ségolène Royal déconcerte les français par ses
propos d’une incroyable légèreté. Est-ce par maladresse, par incompétence ou
par volonté calculée de faire un coup politique et médiatique ?
Le plus inquiétant pour
la gauche dans cette affaire, c’est que les dérapages de Mme Royal ont tendance
à devenir de plus en plus systématiques et de moins en moins contrôlés.
Les sondages montrent
d’ailleurs que les français jugent la campagne de Nicolas Sarkozy plus solide,
plus précise, plus crédible et plus porteur d’idées nouvelles avec des scores
souvent écrasants.
La candidate socialiste
traverse bel et bien un "trou d’air" avec une série de bourdes qui
font désordre, autant que les discours divergents sur la fiscalité entre elle et
François Hollande. Ce n’est pas un trou d’air, c’est pire s’exclame le
publicitaire Jacques Séguéla (réputé à gauche).
Mme Royal paie le prix
de sa stratégie : je n’ai pas la science infuse dit-elle, je n’ai pas
toutes les réponses et je vais écouter les français.
Mais attention, le
temps n’est pas encore venu pour la droite de sabler le champagne.
Ecologie :
Nous respectons le
choix de Nicolas Hulot de ne pas se présenter et saluons son attitude. Par son
pacte écologique et ses actions qu’il a mené, il a fait considérablement
avancer la cause de l’environnement. Le candidat de l’UMP a la volonté
d’inscrire de manière plus forte la politique de l’environnement et du
développement durable dans l’action gouvernementale. Il appelle à un
investissement considérable dans la recherche et a proposé à plusieurs reprises
à la création d’un grand ministère regroupant l’écologie, l’énergie, les
transports, l’équipement et la prévention des risques industriels.
Interviews de Nicolas
Sarkozy :
Thème :
pour une véritable révolution économique du 23 janvier 2007
Quelle est la première
de vos priorités économiques ?
La priorité des
priorités est de revaloriser le travail. C’est lui qui est créateur d’emplois,
et pas le partage du travail. Il faut donc récompenser le travail, créer de
l’activité et favoriser la croissance. Les 35h ont servi de prétexte à la
rigueur salariale et creusé le déficit de l’état, 17 des 22 milliards
d’allègement de charges servent à les payer.
Comment redonnerez-vous
du pouvoir d’achat aux français ?
Les prélèvements
obligatoires représentent 45.3% du PIB. Si on réduit de 4 points nos
prélèvements, on rend 68 milliards € aux
français.
Nous le ferons en
réduisant la fiscalité qui pèse sur le travail. Nous le ferons aussi en
récompensant le travail supplémentaire. Tout est fait aujourd’hui pour
décourager les entreprises d’en donner. Je propose donc que les entreprises ne
payent pas de cotisations sur les heures supplémentaires et que le salarié ne
paie pas d’impôts sur le revenu supplémentaire qu’il perçoit.
Il faut rémunérer les
heures supplémentaires équitablement, c'est-à-dire 25% pour tous (actuellement
10% dans les entreprises de moins de 20 salariés et 25% dans les autres)
Peut-on réduire à ce
point les dépenses publiques ?
C’est possible en
traitant l’emploi dans la fonction publique. Avec la retraite des
fonctionnaires, il représente 45% du budget. L’objectif est de ne pas remplacer
le départ à la retraite d’un fonctionnaire sur deux. La moitié de la productivité ainsi gagnée doit servir ainsi à
réduire les déficits et l’autre moitié à augmenter le pouvoir d’achat des
fonctionnaires.
Il faudra supprimer
tous les organismes inutiles et faire une révision systématique de tous les
programmes.
Doit-on responsabiliser
le corps médical ?
Il l’est. Je propose 2
réformes sur l’hôpital : celle de la gouvernance, car les hôpitaux ont
besoin d’un patron, et celle de la carte hospitalière. On peut avoir des
regroupements d’établissements et conserver des équipements de proximité.
Faut-il garder la
retraite à 60 ans ?
Le droit à la retraite
à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée
hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum est bien. Il ne faut pas
que se soit aussi un maximum. Quelle drôle d’idée que d’interdire aux français
de travailler plus pour gagner plus.
Soixante dix ans,
est-ce un cap à fixer ?
Non, le cap c’est la
liberté. Je souhaite une société du libre choix.
Réformerez-vous les
stocks options ?
Je n’aime pas les stocks
options réservés à un petit groupe de cadres dirigeants. Je suis très tenter
par l’idée de plans de stocks options pour tous. Il faut débloquer aussi les
fonds de participation. Je suis également très réservé sur les golden
parachutes mais les gros salaires ne me gênent pas à condition qu’ils soient
associés à un vrai risque.
Supprimerez-vous
l’impôt sur la fortune ?
Il n’y aura pas de
suppression de l’ISF. En revanche je crois à un bouclier fiscal à 50%.
Autrement dit, nul ne paiera au fisc plus que la moitié de ce qu’il a gagné. Il
faut faire revenir les patrimoines et créer une nouvelle génération de
capitalistes familiaux, qui investissent dans les PME et au service de
l’emploi.
Renouvellement adhésion :
N’oubliez pas de
renouveler votre adhésion 2007 qui revêt cette année une importance capitale.
Plus nous serons
nombreux, plus notre poids sera grand et plus nos idées seront diffusées pour
faire élire Nicolas Sarkozy.
Le bulletin d’adhésion
ci-joint est à nous renvoyer rempli au 16 rue Gambetta. Merci
Permanence U.M.P. – 16, rue Gambetta – 51200 Epernay – Tel / Fax 03.26.32.56.39 – e.mail : ump51.6eme@free.fr
Jours et heures d’ouverture : du Lundi au Vendredi 18h/19h30 – Mercredi 14h30/19h30 – Samedi 10h/12h